Qui peut lancer une alerte sanitaire et environnementale dans l'entreprise ?
Tout travailleur qui, de bonne foi, constate dans l'entreprise un risque grave pour la santé publique ou l'environnement, doit en avertir son employeur.
Les représentants du personnel au CHSCT disposent également d'un droit d'alerte immédiat auprès de l'employeur.
L'alerte doit être consignée sur un registre spécial et doit être datée et signée. Elle doit indiquer :
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les produits ou procédés de fabrication utilisés ou mis en œuvre par l'entreprise dont le travailleur estime de bonne foi qu'ils présentent un risque grave pour la santé publique ou l'environnement,
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si nécessaire, les conséquences potentielles pour la santé publique ou l'environnement,
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toute autre information utile à l'appréciation de l'alerte consignée.
À savoir : le lanceur d'alerte est protégé par la loi contre toute sanction ou discrimination.
L'employeur doit mettre en place le registre spécial où sont consignées les alertes. Ce registre doit être tenu à la disposition des représentants du personnel au CHSCT.
L'employeur doit également informer le travailleur lanceur d'alerte de la suite qu'il réserve à celle-ci.
Lorsque le CHSCT est à l'origine de l'alerte, l'employeur doit examiner avec lui la situation et l'informer des suites données.
En cas de divergence avec l'employeur sur le bien-fondé de l'alerte ou à défaut de suite donnée dans le mois suivant l'alerte, le salarié ou les représentants du personnel au CHSCT peuvent saisir le préfet du département.
Où s'adresser ?
Vos représentants du personnel
Pour toute information complémentaire et les saisirPréfecture
En cas de divergence ou à défaut de suite donnée par l'employeur à l'alerteRéférences
Code du travail : articles L4133-1 à L4133-5
- Droit d'alerte en matière de santé publique et d'environnement
Code du travail : articles D4133-1 à D4133-
- Registre de consignation des alertes
Code de la santé publique : article L1351-1
- Protection des lanceurs d'alerte