Préjudice médical : saisir le tribunal
La possibilité d'utiliser la procédure de règlement amiable pour un préjudice en matière de santé ne prive pas la victime d'un recours au tribunal. Selon la nature de l'établissement (public ou privé), le juge administratif ou le juge civil sera compétent. En cas de faute grave, la victime peut saisir le tribunal pénal.
¤ SITUATION 1 : ÉTABLISSEMENT PUBLIC DE SANTÉ
Ce sont notamment :
-
les centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU) ;
-
les centres hospitaliers (CH) ;
-
les centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie ;
-
les hôpitaux d'instruction des armées (HIA).
Actes concernés
Sont concernés les actes de soins, de diagnostic ou de prévention.
Sont également visées :
-
les demandes d'indemnisation formées devant l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam) (particuliers) ;
-
les Affection due à un médicament ou un traitement prescrit (particuliers) ;
-
les Infection contractée par un patient au moins 48 heures après le début de son hospitalisation (particuliers).
À noter : votre droit d'engager des poursuites administratives s'éteint 10 ans à compter de la date de En matière de sécurité sociale, moment où la lésion n'est plus susceptible d'évoluer à court terme et peut être considérée comme ayant un caractère permanent (particuliers) du dommage.
Démarches préalables obligatoires
Avant de porter l'affaire devant un tribunal, il faut tout d'abord adresser une demande d'indemnisation au directeur de l'hôpital par lettre recommandée avec accusé de réception. Elle relate les circonstances de l'intervention médicale et le préjudice subi.
* Cas 1 : Refus de l'établissement
Si l'établissement public répond négativement, le tribunal administratif (particuliers) doit être saisi par courrier dans les 2 mois qui suivent cette réponse négative.
L'assistance d'un avocat est généralement obligatoire.
* Cas 2 : Absence de réponse de l'établissement
Si l'établissement public ne répond pas, le tribunal administratif (particuliers) doit être saisi par courrier dans un délai de 2 mois à compter de ce refus implicite.
L'assistance d'un avocat est généralement obligatoire.
Poursuites pénales
En cas de faute ayant entraîné blessures ou décès du patient, il est possible de porter plainte (particuliers) devant le Magistrat à la tête du parquet (ou ministère public) au sein d'un tribunal de grande instance (TGI). Il est destinataire des plaintes et signalements. Il dirige les enquêtes, décide des poursuites et veille à l'application de la loi. (particuliers) et de se porter partie civile (particuliers) devant le tribunal correctionnel (particuliers). L'acte médical de la personne ou de l'établissement (public ou privé) mis en cause doit présenter une gravité : tromperie, exercice illégal de la médecine, blessure ou homicide involontaire, ...
À noter : cette démarche a pour but d'obtenir réparation du préjudice et de demander la condamnation pénale du praticien ou de l'établissement de santé.
Pour un délit, le délai pour saisir les juridictions pénales est de 6 ans à compter de l'acte médical en cause. Le point de départ du délai peut cependant être repoussé à la date du décès de la victime, par exemple.
¤ SITUATION 2 : ÉTABLISSEMENT PRIVÉ DE SANTÉ
Ce sont notamment :
-
les établissements de santé privés à but non lucratif ;
-
les centres de lutte contre le cancer ;
-
les établissements à but lucratif (cliniques).
Actes concernés
Sont concernés les actes de soins, de diagnostic ou de prévention.
Sont également visées :
-
les demandes d'indemnisation formées devant l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam) (particuliers) ;
-
les Affection due à un médicament ou un traitement prescrit (particuliers) ;
-
les Infection contractée par un patient au moins 48 heures après le début de son hospitalisation (particuliers).
À noter : votre droit d'engager des poursuites judiciaires s'éteint 10 ans à compter de la date de En matière de sécurité sociale, moment où la lésion n'est plus susceptible d'évoluer à court terme et peut être considérée comme ayant un caractère permanent (particuliers) du dommage.
Tribunal compétent
Dans ce cas, le tribunal d'instance (particuliers) est compétent pour les demandes de dommages-intérêts inférieures à 10 000 €. Au-delà, l'affaire doit être portée devant le tribunal de grande instance (particuliers).
Poursuites pénales
En cas de faute ayant entraîné blessures ou décès du patient, il est possible de porter plainte (particuliers) devant le Magistrat à la tête du parquet (ou ministère public) au sein d'un tribunal de grande instance (TGI). Il est destinataire des plaintes et signalements. Il dirige les enquêtes, décide des poursuites et veille à l'application de la loi. (particuliers) et de se porter partie civile (particuliers) devant le tribunal correctionnel (particuliers). L'acte médical de la personne ou de l'établissement (public ou privé) mis en cause doit présenter une gravité : tromperie, exercice illégal de la médecine, blessure ou homicide involontaire, ...
À noter : cette démarche a pour but d'obtenir réparation du préjudice et de demander la condamnation pénale du praticien ou de l'établissement de santé.
Pour un délit, le délai pour saisir les juridictions pénales est de 6 ans à compter de l'acte médical en cause. Le point de départ du délai peut cependant être repoussé à la date du décès de la victime, par exemple.
Où s'adresser ?
Maison de justice et du droit
Pour obtenir des informations sur la démarchePour en savoir plus
- Présentation des établissements de santé privés - Information pratique - Fédération hospitalière de France
- Présentation des établissements publics de santé - Information pratique - Fédération hospitalière de France
- Défenseur des droits (usagers) : votre santé, vos droits - Information pratique - Défenseur des droits
- Les voies de recours en cas de dommages liés aux soins - 67.1 KB - Information pratique - Défenseur des droits
Références
Code de la santé publique : article L1142-28
- Prescription en matière de responsabilité médicale
Code des relations entre le public et l'administration : articles L231-4 et L231-5
- Exception au silence gardé vaut acceptation - L231-4
Code de procédure pénale : article 8
- Prescription pénale